Aujourd’hui je vous emmène en voyage dans mon imagination et mon intuition.
J’étais à Londres dernièrement. Mon contrat de montage ne commençant que le lendemain, je suis allée me promener dans Mayfair, sur New Bond Street, pour voir un peu ce que le luxe avait inventé de nouveau. Chopard, Boucheron, Graff, Chanel… les bijoutiers s’enchaînent… et cette petite balade m’emmène dans une réflexion.
Certains de ces bijoux auraient pu figurer dans les vitrines d’un musée. Dans une bouffée d’Antiquité, j’ai senti la fréquence de l’envie de plaire. Depuis l’époque industrielle, n’est-ce pas la femme qui porte les plumes de paon?… Pourtant autre chose a guidé les premières femmes à se tresser des guirlandes de fleurs pour se parer: peut-être une envie de combiner la beauté de la nature à la leur: « j’ai envie de sentir aussi bon que cette branche de jasmin! » ou « cette fleur serait belle dans mes cheveux ». Une esthéticienne indienne m’a un jour dit: « Chez nous, on dit que lorsqu’une femme se fait belle, Dieu est content. » Une femme qui se fait belle, c’est une femme qui s’aime, et c’est ça qui est séduisant.
Dérive aidant, le bijou est devenu instrument de séduction et de conquête. Voilà ce qui se dégageait de certaines vitrines: quelque chose de lourd, de douloureux et qui sent l’esclavage; la dépendance au jugement d’autrui pour exister.
Cette perception m’a donné une envie d’autre chose.
Et si nous faisions des bijoux qui rehaussent d’autres qualités que la beauté? Et si les designers devenaient magiciens? Imaginons un bijou qui permet à un orateur de mieux lancer sa voix, de toucher ses auditeurs de manière plus profonde. Imaginons un bijou qui aide une ostéopathe à être plus efficace.
Aujourd’hui, à ce que j’en vois, il y a une dichotomie entre le monde de la mode qui propose essentiellement des codes d’apparence ou d’appartenance, et le monde qui sait que nous sommes plus qu’un corps physique, que nous avons d’autres corps dont la santé est aussi importante pour notre bien-être et notre efficacité.
Bien sûr, grâce aux balbutiements de notre connaissance des propriétés énergétiques des pierres et des cristaux, nous commençons à créer des bijoux magiques. Au delà des pendentifs de pierres semi-précieuses, il y a par exemple les orgonites, ou les bijoux utilisant des motifs sacrés (la Fleur de Vie en est un).
Bien sûr, il y a de véritables artistes parmi ces créateurs, mais, au niveau esthétique, nous pouvons allez (beaucoup) plus loin, et au niveau de l’intention également. Suivez le Verseau :
Imaginons une ère où nos plus grand designers seront ceux capables de créer des œuvres à la fois magnifiques et aux propriétés bienfaisantes, voire réparatrices ou amplificatrices.
Prenez les bijoux Chanel qui figurent à l’introduction de cet article. Splendides. Mais ils n’ont de magique que leur design et de précieux que leur prix. Si toutes ces pierres étaient remplacées par des améthystes, des citrines, de l’ambre, positionnés de telle manière que leurs propriétés s’amplifient et s’accordent à la personne qui va les porter…j’en frémis d’avance!
Je suis convaincue que les anciennes civilisations avaient ce genre de savoir. Les bijoux des prêtres et prêtresses d’Egypte n’étaient pas dessinés et construits au hasard… Comme pour beaucoup de choses (l’architecture, la cuisine…) nous n’en avons gardé que l’aspect superficiel, les aspects alchimiques étant perdus.
Les possibilités de l’époque qui est en train de naître sont fascinantes. La science-fiction devient réalité, mais pas celle des constructeurs de l’USS.Entreprise, celles des races évoluées que l’équipage rencontre! (pour les connaisseurs, voir aussi La Patrouille Galactique de E.E. Smith)
Pour un beau voyage (astral) dans ce genre de civilisation, je vous suggère le livre d’Anne Givaudan; Alliance.
Et vous, quels créateurs d’aujourd’hui aimeriez-vous voir créer les objets d’un monde nouveau?