Au début du film Noé de Darren Aronovsky, une scène m’a spécialement marquée (le reste du film, moins).
Noé enfant, cueille des plantes avec son père Lamech. Le soin qui est pris est touchant: on sent un respect profond pour la terre et le vivant.
Soudain, Lamech aperçoit des silhouettes qui se dirigent vers eux.
«Des hommes.» prévient-t-il, préoccupé.
Accoutrés de peaux de bêtes, les armes à la main, les arrivants avancent vers eux, menaçants.
D’un geste Noé envoie son fils se cacher pendant qu’il se redresse pour leur faire face.
C’est tout simple, mais en une réplique, tellement de choses ont dites.
« Des hommes. », alors que, d’après ce que nous avons vu, Noé et son père avaient tout l’air d’en être également…
Dans le film « Gardiens de la Terre », de Rolf et Renata Winters, auquel j’ai eu la joie de collaborer, Nowaten, le chamane qui tient le fil de la narration dit:
« (…) les grandes nations (…) étaient des peuples hautement spirituels. Pas comme nous. Nous sommes ordinaires. Notre esprit aurait probablement une couleur bleue, alors que celui des êtres hautement spirituels est totalement blanche.»
Cela éveille en moi à la fois l’humilité et une grande aspiration. Il est de plus en plus clair que ce qui veut s’exprimer à travers moi est le souvenir de ce que nous étions, que je prends également comme une invitation à ce que nous pouvons devenir.