L’artisanat en conscience

La renaissance des artisans

L’artisanat est en train de retrouver ses lettres de noblesse et j’ose croire que bientôt la société va s’éloigner du modèle de productivisme qui a rendu la planète exsangue. Comme le décrit Charles Eisenstein, nous allons vers un monde où tout le monde sera un artiste et où nous serons environnés d’objets uniques. Alors que beaucoup d’entre nous sommes en quête de qualité et d’authenticité dans tous les domaines, voici l’un d’eux dans la mire de mon intuition: le textile.

Auparavant le dada de quelques passionnés, voire des « hippies » désavoués par la société de consommation, les textiles traditionnels et les techniques de fabrication ancestrales, qu’elles soient venues d’Asie, d’Amérique du Sud, ou retrouvées dans notre bonne vieille Europe, ré-apparaissent. Même si la clientèle est plutôt aisée pour le moment, un nouveau modèle est en route, qui améliorera la qualité de vie de tous. Les jeunes issus de peuples culturellement en danger auront envie de rester dans leur région d’origine pour apprendre des anciens, créant de la véritable richesse, au lieu d’aller grossir les rangs des laissés pour compte des mégalopoles. Chez nous aussi, nous retrouverons le plaisir de travailler de nos mains, au lieu de faire travailler notre seul cerveau devant un écran. Parmi les multiples exemples d’initiatives, je vous en offre deux: Les Soieries du Mekong, qui fait vivre des tisserands en Thailande, et Fibershed qui invite à recréer des cultures de textile locales.

La réforme de nos circuits de fabrication et de consommation (mot qui deviendra périmé j’espère) est en cours, et elle peut aller très loin. Je vous y emmène.

Le respect

Dans un livre dont j’ai oublié, à mon grand dam, le titre et l’auteur, le héros est projeté dans un Terre parallèle d’où proviennent les idées, les intuitions qui sont accordées aux êtres humains. C’est une version idéale de notre planète sur plein de plans. J’ai été frappée par ce passage où le héros, alors qu’on l’invite a faire un tour de biplan, se voit prêter un de ces gros blousons de cuir d’aviateur (à ces altitudes, je peux vous dire que porter du cuir fait une vraie différence!). A sa grande surprise, sur l’étiquette du blouson, au lieu d’une marque, il est écrit : « Toute notre gratitude à la vache qui a bien voulu offrir son pelage pour tenir chaud à cet aviateur ».

Quelle différence dans le rapport avec nos frères animaux ! La formulation implique que la vache a donné son accord, sans doute à sa mort. C’est à dire qu’on lui a demandé son avis ! N’est-ce pas révolutionnaire? J’ai entendu l’histoire de bétail offrant leur vie pour permettre à une communauté de survivre. Anne Givaudan, dans sa conférence sur le Peuple Animal, raconte même que nos animaux de compagnie sont capables de prendre sur eux des maladies qui nous menacent ; et ils le font par amour inconditionnel, sans aucun esprit de sacrifice.

Maintenant, mes amis vegans sont peut-être en train de hurler, mais au jour d’aujourd’hui, moi, qui suis presque entièrement vegan, je ne suis pas contre l’utilisation de ce que la nature nous offre : oui je vais mettre dans mes cheveux les plumes que les oiseaux ont perdu dans la forêt, et dans la même veine, si l’offrande apparaît dans le cours des choses, pourquoi ne pas utiliser la peau d’un animal mort pour créer de précieuses courroies en cuir ? A condition que l’animal ait été respecté comme l’être sensitif qu’il est et que la gratitude envers toute forme de vie imprègne nos actions.

Ainsi, pour revenir au textile, dans le souci d’obtenir le plus bel objet possible, on peut remonter très loin dans la chaîne de fabrication d’un vêtement. Si il est en lin par exemple, les questions suivantes se posent : dans quel lieu la plante a-t-elle été cultivée ? Un lieu aux énergies cosmo-telluriques élevées, ou un lieu chargé de mémoires difficiles ? Quel était l’état d’esprit du cultivateur ? Celui de ceux qui l’ont récolté ? Les devas ont ils été impliqués, remerciés ? Le plantes, puis les fibres ont-elles été traitées avec respect ? A quoi pensait le tisserand ? De quel bois était fait le métier à tisser? Etc, etc

la culture du lin en Egypte ancienne
la culture du lin en Egypte ancienne

La magie dans la matière

J’ai parlé des devas. On les appelle aussi esprits de la nature (oui, oui, les elfes, lutins et autres gnomes!). Les radiesthésistes ont toujours connu leur existence, mais ce n’est que récemment qu’ils se sont remis à explorer ce règne, ainsi que les moyens de communiquer avec lui. Cela fera peut-être partie d’un post spécifique, mais toujours est-il que j’ai rencontré en France un couple de cultivateurs qui travaille en collaboration avec ces présences. Agriculteurs pragmatiques à la base, c’est un visiteur mystérieux qui les a initié. Ils ont ensuite, en toute bonne foi, mené une étude comparative sur plusieurs années, et ils ont du se rendre à l’évidence: les effets bénéfiques de cette manière de faire sur la qualité et la quantité des récoltes est indéniable. Non, les rituels aux dieux et déesses des saisons et des champs n’étaient pas de la superstition primitive!

Ce visiteur mystérieux, que j’ai rencontré, est tout simplement un Géobiologue, mot qui désigne ceux qui étudient la Bioénergie, c’est à dire les énergies du vivant; de la terre, de l’être humain. Un des grands pionniers est Stéphane Cardinaux, qui a étendu le domaine de la radiesthésie en découvrant de nouveaux outils de mesure (dont le corps humain est le plus simple d’utilisation) ainsi que des protocoles qui permettent de mesurer le taux vibratoire (ou l’étendue du champ vital) de tout objet ou être vivant, ainsi que l’influence des premiers sur les deuxièmes. On peut ainsi par exemple, mesurer l’impact d’un aliment sur le champ vital d’un être humain, d’un bijou sur celui qui le porte, d’une maison sur ses habitants etc. Certains objets vont renforcer notre champ vital quand d’autres vont l’affaiblir. Les études menées par Régina Martino sur l’influence des téléphones portables et des ordinateurs sur le vivant sont d’ailleurs édifiantes (en résumé : protégez-vous!).

rayonnement du corps émotionnel (image en provenance du site de Stéphane Cardinaux)
rayonnement du corps émotionnel (image en provenance du site de Stéphane Cardinaux)

Ramené aux vêtements, cela rejoint finalement quelque chose que nous sentons instinctivement : porter l’écharpe tricotée avec amour par votre grand-mère ne vous fera pas le même effet que porter une écharpe achetée chez H&M (si votre grand-mère a du goût ;). Son intention à elle, aussi bien que votre état d’esprit en portant un cadeau fait par un être cher, modifieront le taux vibratoire de l’objet, et même ce qu’on appelle en Bioénergie sa « programmation », c’est à dire l’information qu’il contient, qui se répercute au delà de lui seul. Imaginons que votre grand-mère ait émis le souhait que cette écharpe vous protège, qui sait si un jour elle ne vous sauvera pas la vie. Je ne crois pas au hasard. Pour moi l’univers est un entremêlement d’énergies d’une incroyable complexité, mais que je soupçonne gouvernées par une force unique: l’amour.

Re-sacraliser la création

Au delà de la programmation intuitive de votre grand-mère, les géobiologues nous montrent que l’on peut programmer sciemment un objet, un lieu, ou un champ d’énergie (les travaux sur la programmation de l’eau du Dr Emoto sont maintenant mondialement connus).

Or, de la même manière que les bâtisseurs de cathédrales, véritables initiés, détectaient et utilisaient les énergies cosmo-telluriques d’un lieu pour construire des monuments aux propriétés particulières ; appelant à l’élévation de l’âme ou à la re-connexion avec le féminin sacré (dans les sanctuaires liés à Marie par exemple), je suis convaincue que les artisans authentiques avaient des techniques énergétiques pour conférer des pouvoirs particuliers à leurs oeuvres. La récitation de prières ou de mantras, voire de formules « magiques » léguées par la tradition pendant certaines étapes de fabrication , l’invocation de déités ou de saints patrons…: tous ces rituels sont significatifs et leurs effets peuvent à présent être mesurés. Imaginez mon excitation quand, en allant visiter l’exposition « Dieux, mode d’emploi », au Petit Palais, j’ai trouvé un châle du Xème siècle, avec ce cartel:

chale

Il subsiste des traces de ces savoirs de nos jours et je jouerais volontiers à l’exploratrice! Au Japon, certains teinturiers travaillent avec l’eau d’une source bien particulière, les habits de cérémonie sont traités avec le plus grand respect pour qu’ils conservent leur « pureté » initiale (leur taux vibratoire élevé). J’imagine au Vietnam, les broderies chargées des chants des femmes autochtones, au Pérou les couvertures imprégnées de la vibration des montagnes sacrées, en Amazonie, les coiffes des chamanes…

Ainsi, il est possible de créer des vêtements qui, outre d’être issus d’un circuit de fabrication qui respecte tout le vivant du début à la fin, affectent notre énergie, et pourquoi pas, nos capacités. Un châle bien chaud qui facilite la concentration pour la méditation, un vêtement qui aiguise notre ouïe, voire notre claire-audience…les possibilités sont infinies. Et si nous combinons cela avec les dernières découvertes de la science en matière textile, il n’est pas si loin, le temps où nous pourrons fabriquer des capes elfiques comme celles que la reine Galadriel offre aux membres de la Compagnie de l’Anneau, qui les protégèrent des yeux ennemis…

elven cloak

Quand ils sont faits avec cet état de conscience, la distinction entre vêtements et corps se fait plus ténue, puisqu’ils deviennent tous deux des dons passagers que la Terre Mère fait à notre âme pour que nous puissions vivre cette expérience humaine.

Le temps est venu

J’ai commencé à imaginer ces textiles conscients en 2011. J’avais bien découvert qu’une entreprise française avait fabriqué des vêtements programmés dans la Drôme il y a une dizaine d’années, mais avait du cesser ses activités en raison de la méfiance des autorités. En fin d’année dernière, joie! J’ai découvert que la société Univers Origine, que je connaissais déjà pour leurs recherches et fabrication d’objets en bois polarisé, avait commencé à fabriquer des vêtements! Voici un extrait de leur site, qui montre bien leur alignement: « Chaque essence  d’arbre a une histoire, assure une fonction et joue un rôle dans l’univers. Chaque arbre possède des vertus qui s’expriment autant de son vivant que sous sa forme de bois travaillé. L’arbre est conditionné par le lieu qu’il occupe et le traitement qu’il reçoit. »

Nous voyons naître un monde où la nature n’est plus consommée. Elle inspire, guide, conseille et nourrit nos conceptions. Nous y ajoutons notre propre créativité (car nous faisons pleinement partie du processus de création de la vie). Et enfin, le vivant ne s’arrête plus là où l’homme cueille, récolte, extrait ou construit. Il continue de manière subtile à imprégner les objets que nous fabriquons avec ces matières premières. De pilleurs nous devenons co-créateurs.

Laisser un commentaire